LA PHILOSOPHIE BOUDDHIQUE
AUGUSTIN CHABOSEAU
Édition définitive
Illustrations de Jean Chaboseau
Éditions Astra 10 rue Rochambeau Paris- IX
AVERTISSEMENT
Ce livre est la réimpression d’un “Essai sur la Philosophie Bouddhique”, édité à Paris, chez Georges Carré, en 1891. On m’affirme, de droite et de gauche, que mon “Essai”est devenu difficile à trouver, et que cependant beaucoup de personnes le recherchent. D’autre part, il semble que le sujet intéresse une proportion toujours croissance du public cultivé, au moins du public que passionnent l’exposé et l’histoire des religions, des philosophies et des morales. Je serais assez disposé à le croire, ayant sous les yeux des périodiques étrangers où, à des dates diverses, on a traduit littéralement des phrases, voire des alinéas, de mon “Essai”, en omettant de fournir n’importe quelle sorte de référence, - en agissant comme si mon livre n’avait jamais été publíe…
Les lecteurs qui possèdent celui-ci sur les rayons de leur bibliothèque, et ceux qui l’ont consulté dans les collections publiques, pourront constater que Je n’ai rien ajouté, et que j’ai simplement éliminé quelques notes, qui se rapportaient à des “actualités” d’il y a un demi siecle, et n’étaient, au fond, que de la polémique. J’ose espéret que l’on me saura gré de cette discrétion.
On remarquera également que j’ai présenté le Bouddisme sous sa figure originale, à l’état synthétique, sans m’attacher à n’importe laquelle des interprétation exprimées sur tel ou tel point particulier par tell ou tell secte japonaise. Je n’ai même pas tenu compte de l’uselle distinction entre le Grand et le Petit Véhicules, le Buddhisme dit synghalais et le Buddhisme dit tibétain. De même, si j’avais entrepris d’expliquer brìevement à des Kambojiens, à des Koréens ou à des Siamois, ce qu’est le Christianisme en général, je n’aurais rien dit sur les Eglises d’Orient, sur les diverses formes du Protestantisme, sur les innombrables communautés plus ou moins chrétiennes des pays de langue anglaise.
Le Buddhisme, pour moi, c’est ensemble de textes qu’à Râdjâgriha le premier concile adopta immédiatement après le décès de Sâkya-Muni. D’une part, les Sutra, ou discours du Maitre, colligés par le disciple référé, Ananda, De l’autre, les Vinâva, au règlements disciplinaires établis par Repâli selon les recommandations formulées par le Buddha au cours de ses dernìeres années, alors que ses fidèles commencaient à pulluler autour de lui.
A, CH.
Décembre 1945